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27 novembre 2009

Non au programme répressif de Stockholm!

Les 30 novembre et 1er décembre 2009 à Bruxelles : Manifestations transnationales à l’occasion de la réunion des ministres de la justice et de l’intérieur européens !

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Après celui de Tampere et la Hague, c’est le programme de Stockholm qui constitue le nouveau plan quinquennal pour la Justice et les Affaires Intérieures au sein de l’UE et de ses états membres.
Ce nouveau programme entend soi-disant construire « une aire de liberté, de justice et de sécurité. » En réalité, l’UE va continuer à renforcer son régime de surveillance et de contrôle et va promouvoir une politique de sécurité dans le domaine de la vie sociale, mettant en péril les droits civiques et la vie privée, en dépit de tous ses beaux discours.

Les victimes en seront les réfugiés et migrants, désignés par le terme « illégaux » et ainsi dénoncés et criminalisés, traqués par les garde-frontières nationaux et l’agence européenne Frontex.
À travers la « fiche de route de Stockholm», les gouvernements, à l’échelle nationale aussi bien qu’européenne, augmentent les régimes de contrôle frontalier jusqu’à instaurer un véritable état de guerre, ainsi le rôle de Frontex dans la militarisation des frontières de l’UE va être accentué à nouveau.
Plusieurs milliers de personnes ont déjà trouvé la mort et se sont noyées durant leurs tentatives pour rejoindre l’Europe, des centaines de milliers ont été placées en détention et expulsées.

L’expulsion est une pratique quotidienne à tous les points de passage des frontières européennes externes : de la Hongrie, la Slovaquie jusqu’à l’Ukraine, de la Grèce jusqu’à la Turquie, de l’Italie à la Libye, de l’Espagne au Maroc.
Les Etats de l’Ouest qui appartiennent à l’espace Schengen, ainsi que le Royaume-Uni jouent un rôle prédominant dans l’externalisation des contrôles migratoires. Les accords de Dublin forcent celles et ceux qui, cherchant asile, fuyant les persécutions, parviennent à échapper aux contrôles frontaliers et gagnent le sol européen, à rester là où ils arrivent -dans les pays de l’Est ou du Sud de l’UE-, ou à y retourner.

Les réfugiés fuient les zones de guerre, de persécution, les pays dévastés. Fuyant aussi la misère et la pauvreté, les migrants cherchent une vie, des perspectives meilleures.
Les industries des pays de l’Ouest sont responsables d’une catastrophe climatique historique qui accélère davantage l’appauvrissement. Ce sont les armes économiques des pays de Nord qui entraînent des destructions, des déplacements partout au Sud.
Il est donc désormais impossible de distinguer clairement les migrations forcées des autres types de migrations, toutes reflètent et questionnent le système politique global, injuste et complexe.

Qu’il s’agisse de celles et ceux qui franchissent les frontières à Ceuta ou à l’est de l’Europe, qu’il s’agisse des boat people de la mer méditerranée, qu’il s’agisse des luttes contre les centres de rétention et pour la régularisation et l’égalité des droits partout en Europe, personne ne peut plus ignorer la dimension transnationale des migrations et des luttes des migrants. Le contexte est partout le même : des femmes, des hommes, des mineurs, des enfants, qui fuient ou exercent leur droit à circuler, doivent faire face à des mauvais traitements, à des discriminations : ils/ elles sont arrêtés et placés en détention dans des camps fermés ou des prisons inhumaines ; leurs droits fondamentaux sont remis en cause, ils/elles sont exploités dans des boulots sous-payés, bien souvent victimes du chantage de leurs employeurs et menacés d’expulsion.

Une Europe « juste et sûre », c’est une Europe complètement autre, qui a besoin :
- d’une protection étendue pour les réfugiés en y incluant toutes les circonstances de danger
- d’un accès égal pour tous à un système d’asile amélioré, dans le pays de son choix
- de nouvelles possibilités juridiques pour migrer vers des conditions de vie meilleures et plus sûres
- d’instaurer la liberté de circulation et d’installation pour tous, indépendamment de l’origine ou de l’identité.

La satisfaction de tous ces besoins ne serait qu’une première étape pour une autre Europe dans un autre monde, où les droits sociaux et politiques seraient les mêmes pour toutes et tous.

- Stop au nouveau programme répressif et mortifère !
- Pour la protection des réfugiés et des droits des migrants plutôt qu’un régime de contrôle des frontières européennes inhumain et renforcé !
- Non au programme répressif de Stockholm !

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